J’aperçois tout de suite les Trompe-le-Monde de Faustino, immenses postes d’observation réfléchissant qui marquent le début de ma promenade.  Puis je passe entre les guinguettes, résistant à l’odeur de cuisses de grenouille et de friture de carpe. Ce que je suis venu chercher : les prairies. Promeneurs, flâneurs, pêcheurs, pique-niqueurs, joueurs… et adeptes de la sieste dans l’herbe, tous sont ici chez eux.

Le site fortement remblayé et remodelé au fil du temps a retrouvé son identité d’ample prairie rivulaire ouverte sur la Saône, marquée par le rythme et la géographie mouvante de ses crues et de ses étiages.
C’est avant tout un paysage fluide et fertile, très ouvert, qui s’inscrit dans le lit-même de la rivière et de ses îles.
Loin des véhicules, je décide moi aussi de m’allonger sur un des transat de la prairie des siestes. Pour une peu de calme et de douceur, au fil de l’eau…