Une expérience enchanteresse, un appel au silence et au recueillement, à l’effacement devant les charmes de la nature. Ici, Erik Samakh a installé des Girouettes à crues, blocs de pierre placés sur un axe mobile en inox, pivotant au gré du courant et des crues de la rivière. Induisant un rapport participatif à l’œuvre, je m’amuse à en changer l’orientation et je finis par m’y asseoir, me promettant de revenir ici pique-niquer ou pêcher.

Pourtant, le chemin nature m’appelle à poursuivre ma promenade. Je laisse alors ces girouettes, qui m’apparaissent maintenant plus gracieuses que leur masse ne le laissait supposer tout à l’heure.

Un peu plus loin, le long du même chemin, Erik Samakh a parsemé le mur du quai de Lucioles aquatiques, petites diodes lumineuses qui emmagasinent l’énergie solaire le jour et s’allument par intermittence dès la tombée de la nuit. Je crois qu’il en a disposé une centaine, je reviendrai les voir, un soir d’été, au bord de l’eau clapotante dans la douceur du crépuscule. Ou si j’ai de la chance, je prendrai place sur une embarcation et j’apprécierai ce spectacle inattendu et poétique depuis la rivière.