La Tourette se présente comme un ilôt intemporel qui entoure le quartier, et surtout placé à un endroit stratégique. Malgré les soixante années qui nous séparent de sa création, l’édifice, à la fois moderne et traditionnel, surprend par sa simplicité.
L’alternance de barres et de tours, alliée à l’utilisation de trames me rappellent l’architecture contemporaine, lorsque la pierre et les différents éléments de décors me font penser aux immeubles de tradition méditerranéenne. J’apprécie la multiplicité des détails, comme les arcades en bas du bâtiment, les nombreux balcons qui composent la façade ou encore la loggia entièrement carrelée.
Le Saviez-Vous ? Fernand Pouillon a opté pour la pierre comme matériau principal pour La Tourette, par choix esthétique et nécessité économique : après-guerre, les autres matériaux, alors en pénurie, étaient beaucoup plus coûteux. L’architecte, qui privilégia beaucoup la pierre durant sa carrière, explique dans ses mémoires avoir été décrié par ses contemporains : “être de son temps, c’était construire en béton et en acier” !
