Implanté au cœur du quartier des friches industrielles, ce bâtiment de 13 000 m2 rassemble les collections du MuCEM, dans le respect des normes de conservation.
Le volume du bâtiment est simple et facilement identifiable. Il me semble compact et fermé depuis l’extérieur, même si je peux entrevoir quelques ouvertures. Son enveloppe est faite de métal rouillé, avec une carapace de béton irrégulier et une coloration brute. La toiture est habillée de grandes dalles de béton teinté et offre la vision d’une cinquième façade. On peut voir l’édifice depuis la caserne du Muy ou encore de la voie SCNF qui passe à proximité.
Cependant, lorsque j’entre, je découvre beaucoup de transparence et de lumière. La galerie est creusée, un béton blanc lisse et réfléchissant permet de magnifier la lumière. Les bureaux sont orientés vers le parc et bénéficient ainsi d’un cadre paisible. La végétation est aussi omniprésente et a été conservée au maximum.
Le Saviez-Vous ? C’est l’associé de Corinne Vezzoni, Monsieur Pascale Laporte qui a réalisé près de 2 800 cabochons de céramique qui comblent les trous originels de la façade.
Pour en savoir plus, regardez le documentaire de 26 minutes disponible sur Viméo !
Que se cache-t-il derrière un musée ? C’est la question que se pose ce documentaire sur le Centre de Restauration et de Ressources du MuCEM, le Musée des civilisations de Marseille. Ce bâtiment à l’architecture renvoyant à l’édifice reconnu de Rudy Ricciotti joue de son statut de face cachée du MuCEM, tant dans son architecture que dans ses fonctions. Ce film nous montre que ce qui est caché ne le mérite pas toujours, et c’est au travers d’interview avec son architecte, Corinne Vezzoni, et d’autres acteurs essentiels au CRR qu’il montre qu’un musée n’est que la partie émergée de l’iceberg, les réserves restant trop souvent cachées sous la surface.
