Cette région doit être immensément étendue pour se doter d’un tel édifice ! C’est une institution qui l’occupe, une vraie, au sein de laquelle fourmille quelque 1 400 fonctionnaires rhônalpins. Il est gigantesque, il en impose même, je ne me pose pas une seconde la question de son usage. Je vous conseille d’ailleurs d’en faire le tour avant d’y pénétrer, outre ses 128 mètres de longueur par 35 de largeur bardés de panneaux en terre cuite beige, vous constaterez sa transparence et les liens existants avec l’espace public.

Son architecte Christian de Portzamparc l’a conçu comme une « grande maison commune et accessible », vous en trouverez la porte sur l’esplanade François Mitterrand. Celle-ci vous conduit alors au cœur de l’édifice, et quel cœur ! Culminant à 30 mètres de hauteur, une verrière grandiose inonde de lumière la grande allée centrale qui dessert l’ensemble des fonctions qui se lovent autour et au-dessus d’elle. Organisée comme un quartier ; placettes, jardins et ruelles se succèdent dans une ambiance zen mais dynamique. Le volume, compact de l’extérieur, semble ici creusé de l’intérieur, traversé de passerelles, doté de vues multiples et d’espaces divers.

C’est vrai qu’il s’agissait de construire quelque 40 000 mètres carrés de bureaux, l’enjeu était donc proportionnel et l’écueil de la masse uniforme et anonyme à proscrire. Ses onze niveaux regroupent donc, depuis le mois de mai 2011, les 22 services du conseil régional autrefois dispersés sur huit sites. Vous ne pourrez pénétrer tout les espaces évidemment mais des visites sont organisées par groupe vous donnant ainsi accès à la grande salle du conseil. Une expérience architecturale et démocratique intéressante !